Ô temps suspend ton vol
Ce matin, je me suis levée à 6h30. Ca doit bien faire six mois que ça ne m'est pas arrivé. Après avoir préparé Lucas pour le départ chez nounou (c'est papa qui s'en est chargé ce matin - trop dur pour moi), j'ai repris mon petit chemin au milieu des vignes de Pessac-Leognan. La voix de Jean-Luc Reichman m'a accompagné comme elle le faisait avant. Et son émission n'a pas bougé d'un poil depuis cet été.
La journée s'est passée sans encombre. A 18h00, vite vite ma voiture pour essayer d'être chez nounou à 18h30. Trop contente de retrouver mon garçon. Car la soirée est bien courte. Un câlin, un bain, un biberon et dodo vers 20h30. Mon bébé est mignon, il ne pleure pas quand il s'agit de se coucher. Et il fait de looooongues nuits aujourd'hui (plus de 8 heures !). Il dort dans la même chambre que nous, et j'adore ça. Et on continuera jusqu'à ses 6 mois.
Mon bébé babille toute la journée. Il nous fait de longs discours, plus tard c'est sûr ce sera un bon orateur. Il adore que je lui chante des chansons, et que je lui fasse "la petite bête qui monte qui monte". Moi j'adore le voir sourire, et j'adore lui faire des bisous partout.
Alors aujourd'hui ce n'est pas la journée la plus dure, contrairement à ce que vous pourriez penser. Non. Ce sera l'enchaînement des jours, cette accumulation de frustration qui va être dure. Jusqu'à ce que je m'y fasse, comme tout le monde. Parce qu'il faut que je me fasse à l'idée que mon bébé peut être aussi heureux sans moi... Et Heureusement...
Mais quand même, j'ai les boules que ce soit une autre femme qui le verra grandir plus que moi. Et p***** c'est dur d'être une femme moderne.
Sur ces bonnes paroles, bonne nuit, je vais rejoindre mon petit dans les bras de Morphée...